mercredi 5 mars 2008

Minus !

Chaque matin, je me réveille, je brosse mes dents, j’embrasse ma femme et je prends ma voiture direction mon bureau, et chaque matin à la radio, des dizaines de morts à Bagdad, des enfants morts en Palestine, les sanctions contre l’Iran, les arrestations des trafiquants de drogue au Maroc, le pétrole qui frôle les 100 dollars…, et chaque matin, c’est l’embouteillage, la pollution, des automobilistes qui klaxonnent, des taximen qui s’arrêtent n’importe où, et des motos qui se faufilent entre les voitures, et chaque matin, il y a un crétin qui se prend pour Dieu, et chaque matin nous travaillons pour changer ce monde.
Quatre heures après, c’est le retour à la maison pour déjeuner, une course à la montre, et chaque midi, toujours à la radio, l’Irak, la Palestine, l’Iran, et le baril à 100 dollars, et toujours sur mon chemin, des crétins qui se prennent pour Dieu, et chaque midi nous espérons que demain le monde changera.
Le soir, c’est presque pareil, sauf que je suis fatigué par la longue journée de travail, je change la fréquence de la radio pour un peu de musique, et j’ai tellement hâte de retrouver chez moi que je conduis comme un crétin qui se prend pour Dieu, en me disant que peut être, demain, mes enfants changeront ce monde.
Jour après jour, mois après mois et plusieurs années après, nous commençons à se faire vieux, les guerres et les conflits sont toujours là et s’accentuent mais ils ne nous intéressent plus, et sur nos routes, de plus en plus de crétins mais on en fait partie, et le baril a déjà dépassé les 100 dollars et nous subissons sans se poser trop de questions.
Telle est devenue notre vie, nous pensons qu’à nous même, et nous attendons des miracles du ciel, car au fond, nous sommes que des minus dans ce monde.
Des minus qui se cachent dernière les erreurs et l’inertie des autres, des minus qui, par la force des choses, n’ont plus de volonté, d’ambition et qui crient haut et fort, là où personne ne les entendra « de préférence ».

vendredi 29 février 2008

Caricatures du prophète : une pêche à la ligne !

Au nom de la liberté d’expression, nous pouvons insulter tout un peuple, au nom de la liberté d’expression, nous pouvons caricaturer qui on veut, en le traitant de qui on veut. Au nom de la liberté d’expression nous pouvons blasphémer, insulter et offenser sans pour autant se soucier de l’autre. Au nom de la liberté d’expression, l’autre n’existe pas, ses croyances ne nous concernent pas et au nom de la liberté d’expression nous pouvons haïr l’autre et par la liberté d’expression nous sommes supérieurs à l’autre. C’est ce qu’il faut comprendre des dernières déclarations du ministre de l’intérieur allemand Wolfgang Schäuble et de la presse danoise.

Republier les caricatures blasphématoires contre le prophète Mohamed, est-ce une liberté d’expression ? Insulter tous les musulmans haut et fort, est-ce une liberté avant que ça soit une liberté d’expression ?
C’est choquant et humiliant de la part de pays soi-disant développés, mais les vraies raisons sont-elles réellement au nom de la liberté d’expression ?
Ne seraient-elles pas tout simplement une sorte de baromètre, pour mesurer les réactions des musulmans et des pays musulmans, ne seraient-elles pas une sorte de passerelle vers l’Iran, le Soudan, l’Algérie ou autres, ne seraient-elles pas une pèche à la ligne au gros poissons arabo-musulmans. Provoquer là où ça fait mal et attendre.

Après l’appel du ministre de l’intérieur allemand à tous les journaux européens de publier les caricatures du prophète c’est autour du porte parole du ministre de déclarer « Il s'agit là d'un simple avis donné dans le cadre d'une conversation privée. En aucun cas il n'engage le gouvernement ». Créer la zizanie, déstabiliser et changer de propos, ce n’est pas de la liberté d’expression, mais c'est de la manipulation.

Derrière toute cette histoire, c’est un semblant de brouillard avant la tempête, une nouvelle guerre se planifie, toutes les méthodes sont bonnes, la pêche à la ligne est lancée, mais à qui le tour ?

Quelques extraits de la presse :


"Non aux caricatures blasphématoires contre le prophète Mohamed, oui au boycott des pays qui soutiennent les insultes contre notre prophète", ont clamé les manifestants, qui ont participé à un meeting sur le campus universitaire avant de se diriger vers l'Assemblée nationale.
Le figaro.fr

Le président soudanais Omar el-Béchir s'est adressé à la foule et a appelé les musulmans du monde entier à suivre l'exemple du Soudan et à boycotter les produits, compagnies, personnalités et institutions danoises, rapporte l'agence de presse officielle Suna.
AFP


Joëlle Kuntz salue l'initiative de plusieurs journaux danois, qui ont republié le 13 février les caricatures de Mahomet, pour protester
contre la tentative d'assassinat visant l'un des caricaturistes. "Nous ne pouvons qu'approuver la réaction des Danois. La scène se serait passée en Suisse, des dessinateurs ou des journalistes auraient-ils été la cible de semblables et sinistres représailles, la société se serait elle aussi dressée pour la défense de sa loi, taisant ses propres débats internes sur la qualité et l'opportunité des œuvres produites ou sur l'identité politique de leurs auteurs
Euro topic

Le commission islamo-chrétienne a condamné d'une seule voix mercredi au Caire la nouvelle publication par des médias danois d'une caricature du prophète Mahomet et les attaques contre les religions.

AFP

Le ministre allemand de l'Intérieur, Wolfgang Schäuble, a appelé mercredi "tous les journaux européens" à publier les caricatures controversées du prophète Mahomet comme l'a fait la presse danoise, au nom de la défense de la liberté de la presse.
Le monde

'Egypte a décidé d'annuler deux matches de football de son équipe espoirs fin février contre le Danemark au Caire pour "des raisons de sécurité", a annoncé lundi la Fédération danoise (DBU).
Le desk

Le porte-parole du ministre allemand a toutefois tenu à tempérer ces déclarations."Il s'agit là d'un simple avis donné dans le cadre d'une conversation privée. En aucun cas il n'engage le gouvernement".
Guysen news.

jeudi 28 février 2008

Maroc : Sociétés informatiques hors jeu !

Avez-vous déjà essayé de consulter les offres et les promotions sur Internet pour acheter un PC ou du matériel informatique ? Si j’étais vous, je n’essayerai même pas. Une grande déception à éviter, et malgré les performances de nos sociétés de vente de matériel informatique, aucun site ne répondra vraiment à vos attentes. Déjà, beaucoup de sociétés spécialisées en informatique n’ont pas de sites web ! et le peu qui existent ne sont pas du tout performants. Des pages vides, des liens qui ne fonctionnent pas, des sites sans recherche et une ergonomie qui ne suscite même pas la peine d’en parler.

Alors qu’aujourd’hui, on parle du boom de l’Internet, de la vente en ligne, les premiers concernés sans encore hors jeu. Il ne s’agit pas du « cordonnier mal chaussé » mais du « cordonnier pied nu ».
Mehdi Alami

Diminution du nombre de clics : Google entre-t-il en récession ?


C'est une première depuis que l'institut ComScore étudie l'évolution des liens sponsorisés : le nombre d'internautes ayant cliqué sur des publicités textuelles lors d'une recherche sur Google a chuté de 0,3 % en janvier, par rapport à un an plus tôt.
Depuis plusieurs mois, le rythme de progression du nombre de clics tourne au ralenti. En janvier, ce ralenti s'est donc transformé en baisse, malgré 532 millions de clics sur des liens sponsorisés de Google recensés au cours du mois. En décembre 2007, ce taux était en progression de 12 %, contre 27 % en novembre 2007.
La diminution du nombre de liens sponsorisés de Google ne profite pas nécessairement à ses deux principaux concurrents, Yahoo et Microsoft. Seul le groupe fondé par Bill Gates voit une progression de 4 % du nombre de clics sur ses liens sponsorisés entre décembre 2007 et janvier 2008. Yahoo en revanche subit une baisse plus lourde que celle de Google, le nombre de clics publicitaires effectués via son moteur diminuant de 1 %. Un éventuel ralentissement du marché des liens sponsorisés pourrait influer sur le succès de l'OPA de Microsoft sur Yahoo : les actionnaires de ce dernier pourraient être moins regardants sur l'offre de Microsoft en cas de récession.
La récession des liens sponsorisés est-elle pour autant à craindre ? Pas nécessairement, car la baisse du nombre de clics sur les publicités affichées par Google ne signale pas de facto une désaffection ou une perte de confiance de la part des internautes : depuis plus d'un an, Google est engagé dans une guerre à la fraude au clic afin de calmer l'inquiétude grandissante des annonceurs américains, et dont l'augmentation avait tendance à entacher quelque peu l'efficacité de son programme de liens. La baisse constatée des clics pourrait n'être que le résultat des actions engagées par le moteur pour assainir sa plate-forme AdWords.

mercredi 27 février 2008

La mendicité au Maroc, plus de 3.5 milliards de dons par an

195.500 mendiants au Maroc, 51% sont des femmes, 33% savent lire et écrire, 62% sont des mendiants professionnels, des chiffres accablants que vient de nous dévoiler la première enquête sur la mendicité. Mais est-ce les seuls éléments que nous pouvons retenir de cette enquête, et bien Non ! En lisant l’article paru dans l’édition du 28 septembre de La Vie éco, la première pensée qui m’a traversé l’esprit c’est que les marocains sont généreux. 195500 marocains vivent de notre générosité et 119255 personnes exploitent cette générosité faisant de la mendicité leur job. En estimant que le revenu par mendiant est de 50Dh par jour (minimum), cela est l’équivalent de 293 millions de dirhams de dons par mois, soit 3.5 milliard de dirhams par an, ce qui représente pour la mendicité professionnelle un chiffre d’affaires de 2.1 milliard de dirhams, de quoi se convertir en société anonyme. A ajouter aussi les dons de la Zakat et des Sadaka organisés régulièrement par un grand nombre de marocains.
Et si la générosité des marocains était mieux exploitée par la création d’associations de proximité pour la collecte et la répartition des dons avec des programmes d’insertion, de formation et la création de coopératives pour les plus démunis. Pourquoi ne pas crée des caisses de dons au niveau des mosquées et divers établissements tels les agences bancaires, les pharmacies,…les fonds collectés serviront comme pension mensuelles, achat de médicaments, hospitalisation,…et seront distribués d’une façon plus structurée et organisée.
La générosité des marocains est mal utilisée et ne fait qu’à développer de plus en plus le business de la mendicité, les carrefours et les ronds-points sont aujourd’hui mis en location et chaque coin de rue à son prix et ses vendeurs et chaque dirhams donné par le marocain généreux paye avant tout le locataire. Et malgré tout cela nous continuerons à donner en espérant des jours meilleurs pour les plus démunis, pour nos villes et pour notre Maroc.
Mehdi Alami

Téléopérateurs, le danger à long terme !

Au coin de la rue, j’ai rencontré Hamouda et Mortada, deux jeunes ambitieux. Le premier fraîchement bachelier, et l’autre en deuxième année à la faculté d’Economie de Rabat. Ma surprise était grande quand j’ai su qu’ils ont été embauchés dans un call center de la place, 2.000Dh ou 3000 DH, un bon salaire pour des jeunes encore naïves par rapport à la vie professionnelle. Un salaire qu’ils percevront courant les prochains mois, mais le prix à payer est énorme : leurs études. Akram lui, est un diplômé d’une grande école d’informatique, et qui a intégré lui aussi un call center en attendant une meilleure offre, une attente qui se fait langue avec le risque de n’être plus à la page dans le monde très évolutif de l’informatique. Et les exemples sont multiples. Ces jeunes, une fois qu’ils percevront leurs premiers salaires, il leur sera difficile de se reconvertir en étudiants, surtout avec l’idée qu’ils seront dans tout les cas les chômeurs de demain.
Il est vrai que les call center se sont développés au Maroc d’une façon exponentielle ces trois dernières années et qu’ils ont crée des milliers d’emplois partout dans le royaume. Ces call center, bien qu’ils soient structurés n’ont pas vraiment de critères diplômants de recrutement, ce qui pousse une majorité de jeunes à laisser de côté leurs études et à intégrer ces fourmilières sans pourtant savoir que si demain un pays émergent propose une meilleure offre, la majorité de ces call center migreront et les salariés à la porte.
Une vraie problématique, que ni les jeunes, ni l’Etat ne veulent être conscients du danger.
La création d’emploi pour nos jeunes est à encourager et encore plus pour les non diplômés, mais surtout pas au dépend des études et de l’avenir des cadres de demain, si cela continu, on aura dans dix ans des milliers de téléopérateurs trentagénaires chômeurs sans diplômes. Le signale d’alerte est lancé.
Mehdi Alami.

mardi 19 février 2008

L’argent est-il aphrodisiaque ?

Par Zineb Ibnouzahir, Femmes Du Maroc

Gingembre, lingerie fine, strip-tease, accessoires,… Autant de moyens de stimuler et attiser le désir, le nôtre ou celui de l’autre. Mais il existe également un puissant déclencheur de libido : l’argent… ou tout ce qui l’incarne ! Grosses cylindrées, cabriolets derniers modèles, villas, endroits réservés aux very important persons, jets privés… Les têtes en tournent. Pourquoi ça marche si fort ?

Si certaines femmes se contentent aisément d’amour et d’eau fraîche, quitte à vivre dans la privation, d’autres ne peuvent se contenter de si peu. Pour bien des femmes, la relation se joue au premier rendez-vous et aux réponses apportées aux questions suivantes : a-t-il une voiture ? Quel genre de voiture ? Où habite-t-il ? Combien de cartes de crédits dans son portefeuille ? Quelle profession exerce-t-il ? A-t-il les moyens de nous inviter au restaurant ? A l’évidence, un compte en banque bien garni devient l’élément clé qui va déterminer la nature de la relation.

Persuadées d’être tombées sur la perle rare, certaines s’abandonnent à une excitation qui s’empare d’elles et succombent à l’idée d’“être la plus belle dans la cour des grands”. Car l’argent détenu au masculin est un pourvoyeur de fantasmes féminins au même titre que les si classiques mensurations “90-60-90” pour ces messieurs. A chacun ses (clichés) déclencheurs…L’argent, expression de pouvoirQu’est-ce qui fait la différence entre un homme riche et un homme aux revenus modestes ? Derrière le nombre de zéros après la virgule qu’affiche son compte en banque, se cache l’expression symbolique de sa virilité et de son pouvoir. Plus un homme est matériellement riche, plus sa capacité à combler de plaisir en général, et sexuel en particulier, une femme semble (très) envisageable. Et politiquement correct ou non, nombreuses sont, de ce fait, les femmes qui trouveront davantage de sex-appeal à un homme financièrement aisé. Si certains hommes riches affichent une confiance frisant parfois l’arrogance, c’est bien parce qu’ils “savent” et ne doutent pas une seule seconde de leur pouvoir sur les femmes.
L’argent, véritable fétiche, incarne un symbole phallique en puissance qui provoque un désir sexuel chez la femme. Elle suppose qu’un homme riche saura accéder au moindre de ses désirs et lui confère donc un pouvoir particulier, celui de pouvoir la combler. Combler quoi ? Ses vides, ses manques, son besoin de protection face aux aléas de la vie. Nous sommes ici au cœur des schémas stéréotypées de la domination masculine sauf que… Freud l’ayant bien dit “la sexualité est un continent noir”, autrement dit ses soubassements ne sont pas si clean que cela. Dans cette symbolique libidinale, cet homme aura un ascendant certain sur elle… Il sera celui qui donne et… celui qui décide de donner ou pas. La femme se tiendra donc prête à recevoir et lui attribuera le pouvoir de la rendre heureuse ou pas, de la combler ou de la frustrer.La valorisation par l’argentSi l’argent est un symbole phallique, un prolongement de la puissance érectile, il est également une véritable protection, un bouclier anti-missiles dans une société ultra-libérale dépourvue de garde-fou. A défaut de système économico-social performant, les femmes chercheront un homme riche faisant office de numéro de sécurité sociale. Au-delà du fait de se sentir privilégiée parmi tant d’autres, l’élue s’attribuera un pouvoir, celui d’avoir réussi là où les autres ont échoué. Elle est donc plus belle, plus intelligente, plus maligne, plus sexy… que toute autre femme. Diviser pour mieux régner, l’argentus masculinus joue bien son rôle ! Et ça marche !

Les aléas de la libido
Qui aurait cru que la libido, le désir, sa sensibilité, ses mystères pouvaient être dépendants, voire réduits à un compte en banque ? Attirer une femme grâce à son argent est une chose si facile que l’on se demande comment les hommes acceptent encore de jouer ce jeu-là à l’aune d’une idée égalitaire des relations entre les sexes. D’ailleurs, que se passe-t-il quand le vent tourne ? L’homme exerce-t-il encore le même pouvoir attractif sur la femme ? Il faut croire que non ! Les spécialistes de la sexologie l’attestent : souvent, quand l’homme perd le pouvoir que lui conférait son argent, sa libido traverse également une mauvaise passe. Chez de nombreux hommes dans ce cas de figure, des troubles de l’érection peuvent être constatés.
Le premier symbole de leur virilité, leur phallus, est atteint dans sa toute-puissance par la perte de la deuxième expression de leur pouvoir, l’argent. Ce qui, somme toute, nous apparaît fort logique. Quant aux femmes, force est de constater que leur libido n’en ressort pas non plus intacte… le désir sexuel n’est plus au rendez-vous. Car l’attirance sexuelle pour cet homme repose en grande partie sur sa puissance, celle que lui attribue son argent, celle d’un sexe performant.
Richesse synonyme d’érotisme ?
Être riche rendrait plus sexy, physiquement attrayant et favoriserait l’érotisme ? Tout le plaisir et l’épanouissement construit de toutes pièces ! Une idée est simple et… fausse en réalité. Le droit de s’accorder le plaisir et le fait d’être sexuellement désinhibé n’ont rien avoir avec la thésaurisation des richesses. Que l’argent joue un rôle dans l’organisation et les rivalités sociales, c’est un fait. Que celles-ci puissent trouver un prolongement dans les premiers temps d’une relation, c’est aussi un fait. Reste que cela ne dure pas, mais alors vraiment pas. Etre sexy n’est pas l’apanage d’une classe sociale aisée et le plaisir sexuel n’est heureusement pas déterminé par l’argent et ce, que l’on fasse l’amour dans la soie ou dans le coton. Que l’on se rassure, tout est question d’attitude, de charisme et d’imagination. Avis à toutes et tous les cyniques : le plus grand, plus profond aphrodisiaque reste l’amour pour la confiance en soi et en l’autre qu’il inspire… pour mieux se lâcher et vivre son plaisir à travers tous ses sens.

Témoignages

Leïla, 30 ans Quand j’ai rencontré mon mari, il vivait encore chez ses parents et n’avait pas les moyens de s’assumer financièrement. Malgré cela, j’étais tellement amoureuse de lui que je l’ai imposé à ma famille qui espérait pour moi un mari riche. Nous nous sommes mariés. Nous avons travaillé dur et aujourd’hui, nous avons trouvé une stabilité financière qui nous permet de songer à faire des enfants. Hasna, 26 ansJ’ai vécu une relation amoureuse de deux ans avec un homme aux revenus modestes. J’avais envie de briller et plus je le regardais, moins je le trouvais séduisant avec ses vieilles chemises, ses vieux pantalons et sa vieille voiture démodée. C’est alors que j’ai rencontré tout son opposé : un jeune homme riche et brillant. Il m’a courtisée quelque temps et j’ai quitté mon ami pour lui. Et j’avoue aujourd’hui que ses beaux vêtements, son grand appartement, sa famille aisée, ses cadeaux... tout cela a attisé et entretenu ma flamme.

Karima, 24 ans Je n’ai pas d’ennui d’argent, et je sais que je n’en manquerai jamais, mais je ne peux pas être attirée par quelqu’un qui n’a pas les moyens de m’offrir ce que je peux moi-même m’offrir. De toute façon, je ne fréquente que des endroits chics et branchés, où l’on ne rencontre pas forcément des gens qui n’ont pas d’argent.“Souvent, l’homme est adulé par la femme, car il a le pouvoir de répondre à ses désirs.’’Est-ce une attitude très féminine que de fantasmer sur un homme riche ?
Un homme peut être attiré par une femme aisée, mais dans le but d’en profiter. Toutefois, le pouvoir est chez l’homme. Le schéma classique de l’homme qui gagne de l’argent et de la femme qui le dépense, est une représentation universelle.L’homme est adulé par la femme, car il a le pouvoir de répondre à ses désirs. Beaucoup de couples fonctionnent très bien jusqu’à ce que le mari n’ait plus d’argent. S’ensuivent souvent chez lui des troubles de l’érection, car il n’a plus le pouvoir. Quant à la femme, elle ne fantasme plus sur son mari de ce fait. C’est une attitude complètement indépendante de leur volonté.La provenance de l’argent joue-t-elle un rôle dans la stimulation du désir ?Tout à fait. La femme fantasme d’autant plus sur l’argent ayant une provenance noble. L’argent d’un homme corrompu n’excite pas, ni celui d’un baron de la drogue, généralement entouré de filles de joie, qui profitent de ses largesses sans éprouver de désir.Le conditionnement est-il une explication à ce fantasme ?C’est un tout. Je ne parle pas de conditionnement mais d’automatismes.
Des expériences inconscientes, vécues durant notre enfance, provoquent ce type de réactions, et nous générons des réponses en fonction. Des évènements, des désirs, des pulsions, l’inconscient de nos parents, vont déterminer chez nous des réponses inconscientes, et devenir nos automatismes actuels.La culture joue-t-elle également un rôle dans notre perception de l’argent ?Effectivement, tout dépend du rapport à l’argent que nous avons. Celui-ci n’est pas le même aux Etats-Unis qu’en France ou au Maroc. Par ailleurs, à titre d’anecdote, en Inde, le métal argent est consommé dans la nourriture sous forme de feuilles. Il est en fait, considéré comme un aphrodisiaque.